LES POISONS
DE POUTINE
Comment le maître du Kremlin a utilisé le poison comme une arme stratégique et politique.
Pendant vingt ans, Vladimir Poutine a visé à la fois les opposants à son régime et les anciens espions qui avaient changé de camp. D’Alexeï Navalny à Vladimir Kara-Murza d’Alexander Litvinenko à Sergueï Skripal, plusieurs affaires retentissantes ont révélé le bras de fer, aux enjeux diplomatiques et géopolitiques majeurs, qui oppose en coulisses le Kremlin et l’Occident, dans la droite ligne de la guerre froide. Luttes d’influences, guerres de territoires, batailles financières et énergétiques… Chaque empoisonnement éclaire les dessous d’une partie d’échecs et d’une volonté expansionniste, axe de la dérive qui a conduit à l’invasion de l’Ukraine. Une série documentaire racontée par les cibles du «système Poutine».
LA MENACE
À qui l’oublierait, la tête irradiée d’Alexandre Litvinenko, ex-officier du FSB intoxiqué au polonium 210 lors d’un rendez-vous d’affaires à Londres en 2006, le rappelle pour l’éternité : malheur à celui qui défie la Maison Russie.
UNE NOUVELLE GUERRE FROIDE
En mars 2018, Sergueï Skripal, ex-agent du renseignement militaire russe passé aux services secrets britanniques et réfugié au Royaume-Uni, est empoisonné au Novitchok, un puissant agent neurotoxique. Cet événement infléchit la position européenne vis-à-vis de Moscou sous l’impulsion de la Première ministre Theresa May.
LA GUERRE
En août 2020, AlexeÏ Navalny est à son tour intoxiqué au Novitchok lors d’un vol intérieur, entre Omsk et Moscou. Miraculé et soigné à Berlin, il est emprisonné dès son retour en Russie. La guerre contre l’Ukraine éclate.